30ème festival "Les Guitares " Médiathèque de Tassin lundi 12 novembre 2018


Le 30ème festival "Les Guitares" se déroulera du 16 novembre au 14 décembre...
en partenariat avec le Théâtre de l'Atrium.

Les 29 festivals passés ont accueilli plus de 2.000 musiciens venant d’une vingtaine de pays, avec 15 lieux partenaires chaque année, quelques centaines de concerts, des guitaristes illustres, des découvertes surprenantes….

Programmé dans le cadre du festival, le théâtre de l'Atrium accueillera cette année Nilda Fernandez.



Nilda Fernandez est un auteur-compositeur-interprète franco-espagnol, reconnu pour son talent de guitariste, ses textes poétiques et sa voix unique.

Né à Barcelone mais originaire d'Andalousie, Nilda grandit à Lyon entre les cultures françaises et espagnoles. Il se passionne très jeune pour les textes en français ainsi que pour le flamenco, qu’il part travailler en Espagne.

Nilda Fernandez écrit et compose ensuite ses premiers morceaux, qu'il défend sur les scènes toulousaines et lyonnaises à la fin des années 70. Il connaît le succès en 1991 avec son deuxième album, qui comporte notamment les titres "Madrid Madrid"  et "Nos fiançailles"

Le guitariste se lance ensuite dans d'autres aventures, il met en musique les textes de Federico García Lorca sur l'album "Castelar 704" et reprend les titres de grands artistes français comme Barbara ou Léo Ferré, dans l'opus "Mes hommages".

Sur scène Nilda Fernandez représente la quintessence de l'artiste, guitare à la main, cheveux longs, insufflant magie et sensibilité dans l'interprétation de ses morceaux.

Venez le (re)découvrir sur la scène de L'Atrium le samedi 1er décembre 2018 à 20h30 !



Un peu d'histoire

8 Mars 1989, 20h30 : Vladimir Mikulka entre en scène, pour le premier concert du premier festival, alors à dominante classique.

Dès 1990, les styles changent et l’identité s’ancre. Ce sera la guitare avant tout, qu’elle soit ancienne, électrique, folk ou jazz, avec des cordes acier ou nylon… 

« Que la musique soit » aurait pu être notre devise, alors que l’écueil de la virtuosité est souvent de mise chez les aficionados. 

Nous avons accueilli les plus illustres (Baden Powell, Egberto Gismonti, Manuel Barrueco…), les plus surprenants (Yamandu Costa, Badi Assad…), les plus belles révélations (Vicente Amigo, le duo Siqueira-Lima…)

Tous ont participé à cette fête, certains à plusieurs reprises au gré de leurs divers projets. Chaque édition nous a réservé son lot de découvertes et nous avons toujours laissé la porte ouverte aux nouveaux talents. 

La guitare fascine par son sens de l’adaptation : émouvante dans les pièces classiques -écrites ou transcrites-, audacieuse dans les musiques populaires qu’elle a enrichies sinon créées, inventive par l’amplification - jazz, blues, rock -, créative dans les nouvelles formes -musique contemporaine, électro. Le champ d’investigation est immense, tant les domaines sont nombreux et les instrumentistes passionnants. 



Aujourd’hui

Souhaitons que ce festival perdure, qu’il continue à nous interpeller sur les musiques témoins de l’exil et parfois exutoires de la souffrance des peuples. Qu’il nous parle aussi des musiques audacieuses inventant le futur ainsi que des créateurs modernes.

C’est bien ce que nous réserve la 30ème édition avec au programme des très grand noms (Tommy Emmanuel, Leila McCalla), des concerts très actuels, des découvertes et des références de l’instrument. 

Au départ fréquenté par un public averti, le festival a peu à peu étendu son auditoire aux publics moins spécialisés mais tout aussi passionnés : scolaires, enfants, seniors…

Le réseau de diffusion créé avec le temps est un facteur qui a largement contribué à ce phénomène : la diversité des structures a entraîné une large palette de spectateurs. Remercions les institutions - Ville de Villeurbanne, Région, autres Villes partenaires- sans qui cette grande fête des cordes ne serait pas.

Rêvons que grâce à cet instrument si fédérateur, « Les Guitares » continuent à rassembler et à créer du lien entre les publics et les artistes, dans un esprit de découverte et d’ouverture.

Comme toujours tournée vers l'ouverture, cette 30ème édition accueillera le finger picking de l'Australien Tommy Emmanuel, le trio Arménien de l'ex-guitariste de Bratsch Dan Gharibian, le carioca Guinga, qui composa pour les plus grands (Chico Buarque, Gal Costa, Elis Regina, Michel Legrand…) et qui fera, à 68 ans, son premier concert en France. Mais aussi le Chicago blues de Ladell McLin qui rendra hommage au génie de Seattle, Jimi Hendrix, le jazz manouche du Sébastien Félix Quintet, le trio du mandoliniste Julien Martineau, le flamenco de Niño Josele (nommé au Grammy Award en 2010 pour son opus "Española"), le jazz du quintet parisien Dyslexic Swing, l'indie-folk de The Clarks Project, dans la lignée de Mumford & Sons, Ben Howard ou The Lumineers, et enfin le Sévillan José Maria Gallardo qui sera accompagné par l'incontournable  quatuor Debussy.

Nos coups de coeur

Parmi cette programmation éclectique, les bibliothécaires musicaux de MédiaLune, la médiathèque de Tassin la Demi-Lune vous font découvrir leurs coups de cœur.




D'abord Clarika, qui jouera à l'Allegro de Miribel le 23 novembre 2018 et qui, avec son septième album, "De quoi faire battre mon cœur", s’éloigne de ses habituels repères et multiplie les nouvelles collaborations puisque c’est Fred Pallem (Le Sacre du Tympan) qui a réalisé et arrangé celui-ci, partageant avec Raoul de La Maison Tellier, l’essentiel des compositions.

On retrouve également Matthieu Boogaerts qui a composé et écrit "Le Bout du chemin" ou encore Alexis HK avec qui elle chante en duo sur le titre "Dire qu'à cette heure". 
Sur scène, la chanteuse offre un grand moment de vibrations : un vrai show en duo, avec le guitariste & clavieriste polyvalent à l’énergie débordante, Ludovic Leleu.





Ensuite, Idir, véritable icône de la chanson kabyle, poète de l’identité et porte-parole d’un mouvement d’émancipation, il revient sur scène avec un nouvel opus original, "Ici et ailleurs", où il multiplie les duos avec des artistes comme Charles Aznavour, Bernard Lavilliers ou Grand Corps Malade.

Avec le temps vient ce moment important où l’on réalise confusément qu’il faut faire le chemin à l’envers pour se sentir totalement rassemblé, unifié, pacifié. Les chansons populaires sont ces routes qui ramènent Idir à son berceau de paix et d’identité. Avec "Ici et ailleurs", il opère un pèlerinage musical et donne un bel exemple de ce que peut être l’ouverture dans un monde où tout semble être déterminé par le désir du repli. Il rend hommage à son enfance en interprétant des chansons qu’il a profondément aimées petit, puis dans sa vie d’artiste. Idir le sage, le pédagogue, le philosophe, transmet avec ses chansons un message universel de fraternité, de tolérance et d’amour.

Il jouera le 22 novembre 2018 à l'espace Albert Camus de Bron.



Et enfin, l'américaine Leyla McCalla.

C'est en jouant des suites de Bach dans les rues de la Nouvelle-Orléans que la jeune new-yorkaise d'origine haïtienne, est repérée par un producteur. Elle partira pour deux années de tournée avec les cordes chaudes de Carolina Chocolate Drops. Mais cette violoncelliste de formation classique, a un fort tempérament créatif, elle se lance en solo et développe un répertoire plus personnel, inspiré du blues, des musiques cajun et du folklore haïtien. 

Son premier disque éblouit par son intelligence musicienne et sa conscience sociopolitique, la voilà propulsée sur la scène internationale. Leyla passe tout-à-trac du banjo ténor à la guitare, du violoncelle au chant, avec une simple élégance ensorcelante. Ses chansons - en anglais, en créole, en français - portent une force grave sans élucubrations, la grâce du troubadour et l'acuité sensible d'une femme à l'écoute du monde. Sa musique, ancrée au plus près de ses racines, nourrie, spirituelle et vibrant de trois siècles d'histoire, sonne remarquablement fraîche, originale et moderne.

Artiste éclectique et surdouée, elle a ce petit quelque chose en plus qui n'appartient qu'à elle, un talent doux, vif et émouvant. Il flotte dans toutes ses chansons un air intemporel, naturel et intense, comme un parfum essentiel de liberté et d'humanisme. Des complaintes créoles revisitées, des compositions sonnantes, une voix chaleureuse et puissante, cette musique-là fait du bien à l'âme.

Une splendeur à découvrir sur scène, au Polaris de Corbas, le 17 novembre 2018.


Retrouvez le programme complet du festival sur


Pour finir, les bibliothécaires musicaux de MédiaLune, la médiathèque de Tassin la Demi-Lune, vous proposent de découvrir les artistes de cette 30ème édition dans cette playlist :


 
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