Horace Silver Médiathèque de Tassin vendredi 20 juin 2014 Aucun commentaire

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Bye bye Mr. Horace ! Après Jimmy Scott, Horace Silver s'est éteint...

Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, quelques jours après l'annonce du décès de l'immense chanteur américain Jimmy Scott, une autre étoile du jazz disparaît... et pas des moindres, puisqu'on le considère à juste titre comme l'un des inventeurs du hard bop !

Né d'un père d'origine cap-verdienne et d'une mère d'origine africano-irlandaise, Horace Silver voit le jour le 2 septembre 1928 dans le Connecticut. Il se tourne rapidement vers la musique en étudiant le saxophone et le piano et aura la chance d'être repéré avec son trio par le saxophoniste Stan Getz dès 1950. Il en deviendra le pianiste régulier jusqu'en 1951.
©William Claxton

New-Yorkais l'année suivante, il "jammera" au Birdland avec les plus grands : Lester Young, Coleman Hawkins et Lou Donaldson. Il fondera avec le batteur Art Blakey les Jazz Messengers, qui verront défiler les plus grands talents du jazz de l'époque, de l'incroyable trompettiste Clifford Brown au saxophoniste Hank Mobley, en passant par Donald Byrd, Lou Donaldson, Kenny Dorham ou le contrebassiste Doug Watkins.

Quittant le collectif en 1956, il décide ensuite de constituer sa propre formation qui deviendra une véritable pépinière de jeunes talents. Paraîtront alors "Silver's Blue" (Columbia, 1956) avec Hank Mobley, Doug Watkins et le trompettiste Donald Byrd, puis "6 pieces of silver" pour Blue Note, avec lequel le pianiste restera sous contrat d'exclusivité jusqu'en 1979 avec "Silver'n strings play the music of the sphere".

Retrouvez en image l'une de ses compostions les plus fameuse : "Song for my father" interprété en 1968 pour la télévision danoise avec un quintet de haut vol : Billy Cobham (batterie), John Williams (contrebasse), Bennie Maupin (saxophone ténor), Bill Hardman (trompette) et, bien sûr, Horace Silver (piano).




Parallèlement, il poursuit sa carrière de sideman, notamment sur des albums de Hank Mobley, Lee Morgan, Clark Terry, Nat Adderley, Gigi Gryce, Cliff Jordan, John Gilmore ou encore le Miles Davis All Stars sur "Walkin" (Prestige, 1954) et "Bags' groove" (Prestige, 1954).


(Re)découvrez 3 albums majeurs du pianiste sur notre playlist Grooveshark :

  • "Further explorations" (Blue Note, 1958)
  • "Song for my father" (Blue Note, 1965)
  • "The Cape Verdean blues" (Blue Note, 1965)



Horace Silver by Médiathèque de Tassin la Demi-Lune on Grooveshark


Découvrez le mix de Gilles Peterson qui rend hommage  à la période Blue Note du jazzman disparu.


Inspiré par Bud Powell, Thelonious Monk ou encore Teddy Wilson, Horace Silver développa un jeu de piano vif, groovy & funky, blues & soul, incluant ça et là des influences africaines et latino-américaines. 

Son influence s'est exercée hors du sérail du jazz et a touchée de nombreux artistes, comme Steely Dan, qui lui avait emprunté son "Song for my father" (1964) pour l'intro de son tube "Rikki don't lose that number" en 1974. Le groupe d'acid jazz US3 avait samplé le même titre pour "Eleven long years" en 1993, tout comme le groupe britannique de musique électronique Meat Beat Manifesto pour "Hello teenage America" en 1990.

On peut citer aussi l'excellent "Hip-Hop & jazz mixed up, vol.02" de S-Mos qui fusionnait avec maestria en 2011 jazzmen & rappers, comme Mos Def et Horace Silver :





Découvrez également l'hommage à Jimmy Scott "le chanteur de jazz à la voix d'or" rendu par FIP.




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