Iron Maiden : la rétrospective Médiathèque de Tassin samedi 2 octobre 2021 Aucun commentaire



Avec la sortie de "Senjutsu" le 3 septembre 2021, il semble pertinent de revenir

ensemble sur l'histoire de ce groupe culte aux multiples facettes et aux incroyables albums. 46 ans d'existence, ce n'est pas rien ! Et pour un groupe de Heavy Metal, encore moins ! Figure de proue de la NWOBHM, la New Wave of British Heavy Metal, 17 albums, des tournées dantesques et une influence musicale indéniable : voilà ce qu'est Iron Maiden.








Le groupe naît en 1975 autour du bassiste Steve Harris et du guitariste Dave Murray. Le line-up reste instable pendant plusieurs années avant de se stabiliser en accueillant Paul Di'Anno au chant. C'est en 1980 que sort le premier album éponyme dont le succès ne se fait pas attendre. Encore inspiré du punk anglais, le groupe se forge un son autour de solides mélodies à la guitare et d'une basse omniprésente et galopante. Suivront des tournées et un deuxième album, Killers, en 1981, puis le renvoi de Paul Di'Anno quelque temps après.




Après le renvoi du précédent chanteur, le groupe embauche Bruce Dickinson et c'est sa voix qui marquera véritablement les lettres de noblesse du groupe, mais également du Heavy Metal en général ! Sa technicité vocale, son dynamisme, sa présence et son charisme font de Dickinson un frontman exceptionnel et instantanément marquant. Son arrivée dans le groupe mène à l'enregistrement d'un album en 1982 : The Number of the Beast, premier véritable monument des années 1980 du groupe.


A la suite de ce succès tant musical que commercial, Iron Maiden part en tournée, change de batteur pour Nicko McBrain et enregistre un nouvel album en 1983: Piece Of Mind. Les guitares se font de plus en plus mélodiques et impactantes, le jeu de batterie monte d'un niveau.
Le groupe enchaîne avec Powerslave en 1984 où les singles cultes Aces High et 2 Minutes to Midnight côtoient l'incroyable The Rime of the Ancient Mariner (d'une durée de... 13 minutes !) où les influences progressives commencent à se développer. La tournée qui suit se verra enregistrée sur le Live After Death en 1985, ultime témoignage du World Slavery Tour (plus de 187 dates à travers le monde !).
 

Profitons de parler du Live After Death pour parler de l'esthétique d'Iron Maiden. Apparaissant sur quasiment toutes les œuvres du groupe, Eddie The Head est la mascotte la plus culte du Metal : une sorte de zombie s'adaptant à toutes les situations selon les albums et les lives (on le voit en tant que punk, mort-vivant, pharaon momifié, guerrier futuriste, combattant le diable, etc.). 
Au niveau des thématiques abordées, elles sont en accord avec ces univers mais peuvent également traiter d'histoire, de guerre, de littérature, de mythologie ou encore de société, de religion ou du futur. Bref, une grande richesse thématique et esthétique !


Somewhere in Time et Seventh Son of a Seventh Son sortent respectivement en 1986 et 1988 et développent encore l'aspect progressif grâce à des morceaux de plus en plus longs, des ambiances de plus en plus léchées et l'utilisation subtile de synthétiseurs. Apogée du groupe, ces deux albums s'accompagnent de morceaux instantanément cultes (Wasted Years, Sea of Madness, Seventh Son of a Seventh ou encore The Evil That Man Do pour ne citer qu'eux) et une nouvelle fois de tournées dantesques.


Seventh Son of a Seventh marquera cependant le dernier album des années 1980 pour le groupe, mais surtout le dernier avant une période beaucoup plus sombre et instable...








Adrian Smith, guitariste emblématique du groupe, décide de quitter le groupe en 1990 alors qu'il forme une carrière solo, mais est vite remplacé par Janick Gers. Pour autant, cet événement marque une cassure nette. Peu après, sort l'album No Prayer for the Dying, album quelque peu différent, laissant de côté les concepts (Egypte antique, futur, etc.), l'album se trouve moins inspiré, malgré le succès. 
Les temps sont au Grunge et le groupe perd quelque peu en qualité et notoriété... Le groupe sort alors leur neuvième album : Fear of the Dark en 1992. Malgré un énorme succès, l'album se voit une nouvelle fois moins inspiré. Mais c'est sans compter sur le très bon morceau Be Quick or Be Dead et surtout sur l'incroyable, que dis-je l'hymne, Fear of the Dark qui clôt l'album : plus de 7 minutes de mélodies épiques... et de pur bonheur.


Mais c'est en 1994 que Bruce Dickinson décide de faire cavalier seul et laisse le groupe dans un avenir incertain...
L'année suivante, Blaze Bayley prend le poste de chanteur mais reste loin du niveau de Bruce Dickinson. The X Factor et Virtual XI voient le jour respectivement en 1995 et en 1998 mais déçoivent les fans, confirmant le déclin du groupe.








L'année 2000 voit la sortie de l'album Brave New World. Bruce Dickinson et Adrian Smith sont de retour au top de leur forme ! Le line-up se stabilise alors (Steve Harris à la basse, aux chœurs et au clavier ; Dave Murray à la guitare ; Adrian Smith à la guitare et aux chœurs ; Janick Gers à la guitare ; Bruce Dickinson au chant et Nicko McBrain à la batterie). L'album, devenu culte, reprend là où le groupe est à son meilleur en accentuant le tout : plus de progressif, des mélodies encore plus épiques et entraînantes, des lignes vocales incroyables, des morceaux encore plus longs... bref : Brave New World (titre en référence à Aldous Huxley) signe le retour de la Bête à son plus haut niveau ! 


Suivront de nouvelles tournées monumentales (notamment à bord d'un Boeing 757-200 conduit par Bruce Dickinson entre les dates !), mais aussi les albums Dance of Death (au visuel douteux) en 2003, A Matter of Life and Death (traitant principalement de la guerre et de la religion, comme en témoigne sa pochette) en 2006 et The Final Frontier (où Eddie se retrouve extraterrestre dévoreur de planète !) en 2010 qui confirmeront le grand retour du groupe. 
Malgré ses innombrables concerts et ses incroyables albums, le groupe ne se repose pas et propose plusieurs tournées hommages à leurs années 1980, lors desquelles le groupe joue exclusivement des vieux morceaux (Somewhere Back in Time ou Maiden England World Tour). En 2015, le groupe n'est pas fatigué et publie son premier double-album : The Book of Souls (d'une durée de plus de 90 minutes !). L'album propose des titres ultra nostalgiques tout droit sortis des années 1980' (Speed of Light) ou au contraire extrêmement progressifs (If Eternity Should Fail ou le magnifique Empire of the Clouds durant 18 minutes).


Et nous voilà en 2021 et le groupe vient de publier son second double-album, Senjutsu en septembre. Toujours aussi riche, progressif, épique et mélodique, Iron Maiden est toujours là et toujours aussi puissant et efficace. The Writing on the Wall et son ambiance western ultra jouissive laisse ainsi la place à des titres instantanément cultes comme Days of Future Past ou a des monuments de progressif comme Hell On Earth.


En espérant que ce bref papier vous ait donné envie de vous écouter quelques albums et de plonger dans le parcours incroyable de la Bête...


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