La Sélection Bandcamp #10 Médiathèque de Tassin lundi 23 août 2021 Aucun commentaire


A quelques jours d'une rentrée qui s'annonce probablement mouvementée, nous...
vous proposons de prolonger un peu l'été avec une sélection estivale et ensoleillée, groovy & dépaysante, et toujours gratuite ! Bonne écoute.





Les Zoufris Maracas ont trouvé leurs principaux concurrents et ils se nomment Les Frères Smith. Le groupe afrobeat parisien en est à son troisième disque nommé Mutation mais est prêt à prendre d’assaut la scène pour cet été si incertain.



La fratrie des onze musiciens est de retour pour nous offrir des vibes afro-groove comme il se doit. En traversant les contrées highlife, funk et soul-jazz, Les Frères Smith nous plongent en plein cœur de l’Afrique avec des titres tels que « No Talk Talk » et « Histoires de Dingue » en guise d’introduction. Avec la voix si enivrante de Swala Emati Smith et celle plus furieuse de Prosper Smith, le collectif assume ce côté yin et yang avec des morceaux flamboyants que sont le morceau-titre et « Sittin’ In The Dark » qui auront de quoi nous faire danser jusqu’au bout de la nuit.

Mutation n’hésite pas à faire escale au Nigéria avec l’intervention de Seun Kuti sur « No Waiting » ou encore vers le Proche-Orient avec Abdul sur « Arouahhh » aux rythmiques électroniques irréprochables. Les Frères Smith n’oublient pas non plus leur côté contestataire qui aura fait leur renommée notamment sur l’excellente conclusion groovy nommée « Ekolo Assiko » ultra-hypnotique et festive. Avec ses saveurs tropicales, ses cuivres flamboyants et cette polyrythmie, ce troisième disque aura de quoi nous ambiancer ces prochains mois.








Le burn-out. On y est tous confrontés un moment ou à un autre. Que ce soit moi ou un autre. On y passe de temps à autre et on ne peut rien y faire. Juste savoir comment rebondir afin de se ressourcer. C’est exactement ce qui est arrivé à Waxahatchee qui nous explique comment elle est revenue de loin avec ce qui est, et là je le dis clairement, son véritable chef-d’oeuvre nommé Saint Cloud.

Tout le monde connait Katie Crutchfield comme étant la musicienne originaire d’Alabama et résidant à Philadelphie qui subit pas mal d’échecs amoureux. Elle en parle de long en large sur des disques comme Cerulean Salt (qui fut son meilleur album à ce jour) mais également Ivy Tripp et Out In The Storm. Mais c’était également la musicienne (sœur jumelle d’Allison Crutchfield) qui fut accro à la binouze pour tenir le choc. A un tel point qu’elle a atteint un point de non retour en tournée et décidé de s’éloigner de la scène pour prendre du recul et de partir à la source avec un EP en guise d’un soi-disant « au revoir ». Ainsi, tels sont les origines de Saint Cloud produit par Brad Cook (The Staves, William Tyler, Hiss Golden Messenger). 



La madame Kevin Morby a décidé de ne plus écrire sur ses ruptures amoureuses (vu qu’à ce stade, ça a l’air d’être plus solide) pour se rapprocher de ses racines du Sud des Etats-Unis. Fini donc les influences indie rock et grunge ainsi que le pessimisme qui ont régné ses albums précédents. Direction Alabama, sa terre de naissance où elle fut bercée par la musique folk, americana et alternative country où Loretta Lynn et Lucinda Williams, ses héroïnes des temps modernes, jouaient durant sa tendre enfance. Cette métamorphose musicale est bien retranscrite sur des morceaux acoustiques et bucoliques comme « Oxbow » et « Can’t Do Much » où la voix claire et touchante de notre hôtesse est parfaitement mise en avant.

Tout au long de Saint Cloud, Waxahatchee raconte qu’elle revient de loin et à quel point la sobriété lui a permis d’ouvrir les yeux une bonne fois pour toutes avec « Fire » où elle signe un de ses plus beaux textes (“And when I turn back around, will you drain me back out/Will you let me believe that I broke through ?”, chante-t-elle sur le refrain) ainsi que le frissonnant « Lilacs » et « The Eye » avec un refrain dans un style très Bluegrass. Avec l’aide de son backing band où l’on retrouve deux membres de Bonny Doon, Katie Crutchfield domine et surmonte ses épreuves avec une aisance folle et une plume des plus bouleversantes que ce soit sur les envoûtants « Hell » et « War » à l’énergie pourtant si lumineuse poursuivie par ses petites influences à la Real Estate sur « Arkadelphia » et la touchante ballade piano-voix laissant une grande part à l’émotion.


Saint Cloud est une sorte de journal de bord qu’a entamé Waxahatchee pour poursuivre son statut de rédemption. En se rapprochant de ses racines americana, elle réussit à nous émouvoir en parlant de son passé trouble afin de vivre un avenir plus apaisé avec un songwriting qui fait mouche. Donc oui, n’ayons pas peur des mots, elle s’est surpassée et nous a offert sa véritable pièce maîtresse de sa discographie, n’en déplaise aux fans de Cerulean Salt.





Depuis que Pat Kalla fut révélé grâce au side-project afro-disco de Patchworks que fut Voilaaa, il est désormais sur tous les fronts. Avec son groupe qu’est Le Super-Mojo, il a réussi à se faire un nom avec son premier EP Combattant et son premier album Jongler il y a deux années et demi de cela. Suite à cela, il est devenu en quelques années une sorte de référence en matière de musique afro actuel et il compte renouer l’exploit avec son nouveau disque intitulé Hymne à la vie.

Pour ce nouvel album, Pat Kalla & Le Super Mojo a préféré se passer des services de Patchworks aux manettes. A la place, on retrouve GUTS qui avait confirmé ce virage afro/world sur son dernier album Philantropiques. Il n’empêche que le collectif reste toujours à cheval sur les influences chaudes, joyeuses et positives sur ces quatorze nouveaux titres qui débute avec un « Mon ami » en compagnie de Djeuhdjoah. Son acolyte Lieutenant Nicholson ira le rejoindre sur le dernier titre plus poétique et doux-amer qui se nomme « Il fait beau sous la pluie » remarquable par sa tendre naïveté. Bien entendu, on retrouve le Doctor Laas sur la ballade aérienne et dépaysante nommée « Qui t’a fait ça ? » et David Walters qui viendra diffuser des vibrations guadeloupéennes sur « La vie c’est joli ».




Comme à son habitude, Pat Kalla & Le Super Mojo chante et danse la vie à travers des textes faussement naïfs mais contestataires surtout en ces temps bien particuliers. C’est en alliant les grooves afro allant de la rumba au makossa (l’ombre du regretté Manu Dibango plane toujours autant) en passant par le funk caribéen, la cumbia, le highlife et l’afrobeat que Hymne à la vie s’avère un disque fiévreux mais vivifiant à l’écoute des morceaux tels que « Fierté de Papa » et « Calin Brésil » où il s’essaiera avec facilité au lingala ou bien encore « Cumbia de Paris » et « Le Métèque » définitivement vibrants.


La poésie politique mêlée aux musiques éclectiques (où la chanson française se mêle à la culture africaine) dégageant des ondes positives et à la production de Guts qui se fait ressentir aussi sur « Brigand » et sur « Président » fera de ce Hymne à la vie un second disque qui définira à coup sûr l’identité propre de Pat Kalla et de son Super Mojo qui nous offre un hymne à la vie authentique et essentiel.










Rééditée ces jours par le label parisien Heavenly Sweetness, cette compilation est un document historique, et un coffre rempli de pépites.




"Ethiopian Hit-Parade" n'est pas une compilation de musique éthiopienne comme les autres. A l'inverse des 29 volumes de l'indispensable série Ethiopiques, elle a été conçue en Ethiopie, en 1972, à l'âge d'or où les pionniers Mahmoud Ahmed et Mulatu Astatke posaient les bases de l'éthio-jazz.

Deuxième 33 tours publié par Amha Eshèté sur Amha, le label emblématique qu'il avait fondé en 1969, cette anthologie entendait présenter les meilleures productions qu'il avait éditées en 45 tours jusque-là dans une légalité toute relative, puisque contraire au monopole d'Etat pour la production phonographique nationale.

C'est donc un document historique, un disque très recherché et un vestige d'un âge d'or révolu que réédite aujourd'hui le label parisien Heavenly Sweetness. Comme un manifeste qu'il était presque malgré lui, il s'ouvre sur un morceau devenu un symbole, Addis Ababa bété, qui signifie «Addis Abeba c'est chez moi».


Dixit le texte de présentation de l'album : «C'est un hymne aussi exubérant que futile ("Ce fut un rêve de tomber sur toi, mais où peut-on réellement te rencontrer ?..."), qui conserve aujourd'hui encore toute sa fougue pour les habitants de la capitale éthiopienne. C'est aussi une composition du premier artiste qui accepta non sans risque de faire équipe avec Amha [Alèmayèhu Eshèté, ndlr] pour braver la loi rétrograde de l'empereur et de sa bureaucratie. Juste hommage à ceux qui ne visaient pas que la gloriole pop mais payaient aussi de leur personne en un temps où il ne faisait déjà pas bon se révolter. Girma Bèyènè (piano) et Tesfa-Maryam Kidané (sax) étaient aussi de la partie, qui participèrent aux premières séances clandestines d'enregistrement dans un studio de la radio d'Etat grâce à un courageux ingénieur du son, Bèfeqadu Dibaba.»




Il est vraiment massif ce "Dj-Kicks" de Special Request ! Tellement massif que plusieurs semaines après sa sortie, on est toujours en train de le digérer. En attendant, du côté de !K7, le label qui gère la série, on est déjà passé à autre chose. Et cet autre chose, c'est Jayda G. En effet, c'est la Canadienne qui prend les commandes du nouveau volume de la série.




Sur ce mix "plein de nostalgie", on croise une liste d'artistes qu'on aurait pas forcément imaginé voir figurer un jour dans une même sélection (ça va de DJ Koze à Kokoroko en passant par Benny Sings ou Atmosfear), même si, réflexion faite, il partagent tous un amour certain pour la bonne humeur et les ambiances solaires.



Comme d'habitude avec les teasers, l'annonce s'accompagne d'un titre inédit du "selector du jour". Ledit inédit s'intitule "All I Need", va rappeler à pas mal de monde un certain âge d'or de la house dans les années 90, et a été co-produit par James Ford, moitié de Simian Mobile Disco et producteur pour Foals, les Arctic Monkeys ou Haim. Voici donc le clip officiel, suivi du tracklisting complet.



 



Tracklist:


1. Light Of The World - London Town
2. Aged In Harmony - You’re a melody
3. Glassbeam - Taurus
4. Kokoroko - Uman
5. Atmosfear - Invasion
6. Universal Togetherness Band - More Than Enough
7. Evan Pyramid - I Want Your Body
8. Don Blackman - Just Can't Stay Away
9. Gerry Read - 90s Prostitution Racket
10. Naomi Daniel - Stars Dos Cult Mix.
11. LNS - Bitumen
12. DJ Boring - Gardenia
13. Jennifer Loveless - in 10000 places (then what)
14. Haai - Good Ol'Fashioned Rugs
15. Jayda G - All I Need
16. Fred Again.. - Diana
17. House of Jazz Hold Your Head Up (Original Mix).
18. 250 Lbs. Of Blue - Rejoice (Spen's New Vocal Mix)
19. Omar S* Presents Aaron "Fit" Siegel - Tonite (Detroit Mix)
20. DJ Koze - Homesick feat. Ada
21. Benny Sings - Summerlude

Aucun commentaire